|
|
'activité électrique du coeur |
|
|
Le rythme cardiaque
Le rythme cardiaque possède deux composantes :
- une composante mécanique, le
cycle cardiaque, qui est la succession des phases de contraction
(systole) éjectant le sang hors du ventricule gauche et des phases de
relaxation (diastole) permettant le remplissage de la cavité cardiaque,
- une composante électrique,
directement responsable de la phase mécanique avec laquelle elle est
parfaitement synchronisée.
Le
circuit électrique
Le courant électrique naît en un point
précis du cœur (de l'ordre de quelques millimètres de diamètre), appelé
nœud sinusal, situé au sommet de l'oreillette droite.
Cette source est constituée d'un amas de
cellules capables de fabriquer un courant électrique de quelques
millivolts. Partant du nœud sinusal, le courant se propage en tache
d'huile dans le muscle cardiaque. Il circule dans les deux oreillettes
jusqu'à leur base, provoquant leur contraction. d'où il converge vers la
cloison séparant oreillettes et ventricules, au niveau d'un relais
électrique appelé nœud auriculo-ventriculaire (NAV).
A partir du NAV, l'influx progresse dans les deux ventricules, droit et
gauche simultanément, empruntant les voies conductrices très rapides que
sont le faisceau de HIS et le réseau de Purkinje, jusqu'à la
pointe du cœur, provoquant alors la contraction des ventricules.
Comment mesure-t-on
l'activité électrique du cœur ?
A quoi sert l'ECG ?
On vérifie d'abord que l'influx prend bien naissance dans le nœud
sinusal (le rythme cardiaque est alors dit sinusal, c'est-à-dire normal,
et que la distribution de cet influx dans le cœur s'effectue selon une
séquence rigoureusement ordonnée. Le cheminement électrique doit se
faire sans aucun ralentissement ni retard.
La mesure des amplitudes et des durées des ondes électriques permet le
diagnostic d'hypertrophie des parois du cœur, de dilatation des cavités
ou d'absence de dépolarisation dans certaines zones (infarctus du
myocarde, etc.). On diagnostique encore des accélérations anormales du
rythme cardiaque (tachycardies) dont on précise le mécanisme. De même on
peut analyser des ralentissements anormaux (bradycardies). |
L'examen le plus courant permettant de mesurer et d'enregistrer l'activité
électrique du cœur est l'électrocardiogramme, ou ECG. L'enregistrement de
l'électrocardiogramme s'effectue grâce à un appareillage comprenant trois
parties :
- un galvanomètre, dont les bornes sont
reliées, par des fils, à des électrodes placées sur la peau,
- un amplificateur, car les courants
cardiaques sont de très faible intensité,
- un système d'enregistrement sur papier
millimétré.
Les dix électrodes de l'ECG courant (quatre
au niveau des membres et six sur la poitrine) permettent de recueillir les
courants engendrés par les cellules cardiaques et propagés dans tout le
corps, jusqu'à la surface de la peau, par les tissus de l'organisme qui
sont conducteurs.
L'électrocardiogramme enregistre une succession de séquences de l'activité
électrique du cœur, représentées par des ondes nommées P, QRS et T. L'onde
P est celle des oreillettes au moment de leur contraction, l'ensemble QRS
correspond à la contraction des ventricules, l'onde T reflète la
repolarisation (retour à la phase de repos) des ventricules.
Quand la formation ou la conduction de l'excitation électrique sont
perturbées, on parle alors d'arythmies (également nommées troubles du
rythme ou troubles de la conduction). Nous les abordons en détail dans nos
pages consacrées aux troubles du rythme.
|