'inconscient qui ne respire pas

L'inconscient qui ne respire pas = arrêt cardiaque

Rôle du cœur

Le cœur est une pompe, qui permet de faire circuler le sang dans l'organisme. Le sang est oxygéné au niveau des poumons à travers la membrane pulmonaire. L'oxygène est ensuite distribué aux différents organes, dont le cerveau.

Qu'est-ce-que l'arrêt cardiaque ?

L'arrêt cardiaque est l'arrêt des contractions coordonnées du cœur.
Les causes sont multiples, et peuvent être classées selon deux types :

  • Médicales : cardiaques ou non
  • Traumatiques

La cause médicale la plus fréquente est la fibrillation ventriculaire (70 à 80 % des cas). La fibrillation ventriculaire est un rythme cardiaque anarchique, inefficace.
Le défibrillateur est un outil qui permet d'agir sur la fibrillation : il s'agit de faire passer à travers le cœur un courant électrique d'une intensité suffisante pour permettre la restauration d'une activité électrique normale. La conséquence de cet arrêt cardiaque est l'interruption de l'alimentation des organes en oxygène.


Tracé de fibrillation ventriculaire


"Être spectateur n'a jamais sauvé une vie."

Le cerveau est l'organe le plus important à préserver, il est très sensible au manque d'oxygène. Il risque de présenter des lésions irréversibles. Ces lésions apparaissent très rapidement, en quelques minutes.

Les chances de survie diminuent de 10 % toutes les minutes, donc en 10 minutes, "le patient a 100 % de chances d'être mort si aucun geste n'est effectué !" D'où l'intérêt de pratiquer les gestes de réanimation même si on a peur que ce ne soit pas parfait.

Pratiquer le massage cardiaque externe permet de restaurer la circulation du sang dans l'organisme. L'alimentation des organes en oxygène n'est pas interrompue et il n'y a pas de souffrance du cerveau notamment. En massant, le sauveteur remplace la pompe cardiaque. Chaque interruption du massage cardiaque aggrave le pronostic. Les recommandations de 2005 sont de 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations. La vérification régulière des signes de vie (dont la prise du pouls) est inutile.

Intérêt des insufflations

Insuffler de l'air dans les poumons du patient remplacera la respiration spontanée.

Toutefois, on considère que :

  • la dépression entraînée par le massage cardiaque pourra permettre une mobilisation suffisante de l'air contenu dans la trachée pour un temps donné,

  • l'organisme dispose, à l'arrêt cardiaque, d'un stock de sang déjà oxygéné qui ne circule pas,

  • les besoins en oxygène sont moindres, car le débit cardiaque est bas.

Le bouche-à-bouche est inutile voire délétère dans les premières minutes de l'arrêt cardiaque, il est donc maintenant préconisé d'effectuer les compressions thoraciques en continu.

Intérêt de la défibrillation

Le défibrillateur est un outil qui permet d'agir sur la fibrillation : il s'agit de faire passer à travers le cœur un courant électrique d'une intensité suffisante pour permettre la restauration d'une activité électrique normale.

Le rythme cardiaque du patient est devenu anarchique, le cœur trémule et est inefficace. L'action du défibrillateur permettra, dans la plupart des cas, de redonner au cœur un rythme cardiaque normal, de pomper à nouveau efficacement.

Le défibrillateur mis à disposition du public est préférentiellement entièrement automatique.

Le sauveteur est guidé pas à pas par l'appareil. Après avoir effectué une analyse complète, il jugera seul de la nécessité d'effectuer ou non un choc. Il déclenchera automatiquement un seul choc à la victime, sans intervention manuelle.

Le défibrillateur ne choquera jamais quelqu'un qui n'est pas en arrêt cardiaque, l'ordinateur intégré ne délivre un choc que si la victime est en fibrillation ventriculaire.

En résumé, tout doit être fait le plus vite possible, d'où la nécessite d'installer des défibrillateurs automatiques dans les lieux publics, à la portée des citoyens.

Le meilleur médecin, aussi entraîné et compétent soit-il, ne pourra que constater le décès du patient s'il arrive trop tard I Le patient en arrêt cardiaque a 100 % de chances de mourir si rien n'est entrepris avant l'arrivée des secours !!!

Chaque citoyen peut et doit être acteur de sa santé, et chacun pourra alors espérer être secouru par son voisin.

Il n'y a pas de temps à perdre car chaque minute est comptée et se paye par une perte de chances de survie.

QUI ALERTER ?

Le 15 SAMU, urgences médicales ++++
Numéro gratuit accessible de tout téléphone fixe ou portable, accessible 24 h sur 24.

QUE DIRE ?

  • Donner l'adresse exacte du lieu où l'on se trouve, avec le maximum de précisions (étage, palier, digicode, ...). si possible, placer une tierce personne pour guider les secours.

  • Le nombre de victimes.

  • Décrire l'état dans lequel se trouve la victime : conscient ou inconscient, respire ou ne respire pas.

  • Expliquer les gestes entrepris.

  • Ecouter le médecin régulateur du SAMU Centre 15 +++ !

  • Ne pas raccrocher avant qu'on ne vous le dise.

QUAND APPELER ?

Dès que possible, mais après analyse de la situation : il faut savoir quoi dire aux secours !

Si plusieurs personnes sont présentes, l'une effectue les gestes pendant que l'autre appelle les secours.

Plus vite on prévient les secours, plus vite ils arrivent.

" Protéger, Alerter, Secourir."

La protection

  • Se protéger soi-même en premier lieu.

  • Protéger la victime.

  • Protéger les témoins.

De tout risque de sur-accident.

L'EXAMEN DE LA VICTIME

Évaluer la conscience :
  • en posant une question simple à la victime : "Vous m'entendez?",

  • en donnant deux ordres simples à la victime : "serrez-moi la main","serrez-moi l' autre main".

  • Appeler à l'aide.

  • Libérer les voies aériennes de la victime : dégrafer col, cravate et ceinture; puis basculer prudemment la tête de la victime en arrière (paume de la main sur le front, trois doigts en crochet de l'autre main sous le menton).

 

  • Évaluer la respiration de la victime : se pencher au-dessus de la bouche de la victime et sentir le souffle sur notre joue, voir le thorax se soulever, entendre le souffle.

  • Mettre en place le défibrillateur automatique : placer les électrodes comme indiqué sur le schéma, puis suivre les
    instructions de l'appareil.


 

TECHNIQUE DU MASSAGE CARDIAQUE

  • Appliquer le talon d'une main au milieu du thorax de la victime.

  • Poser la deuxième main sur la première.

  • Entrecroiser les doigts, de manière à ce que seul le talon de la main du secouriste soit en contact avec le sternum de
    la victime.

     

  • Se placer bras tendus et verrouillés, perpendiculaires à la poitrine du patient.

  • Pratiquer les compressions thoraciques a la fréquence de 100 compressions par minute (plus rapide que la seconde), à une amplitude de 4/5 cm.

  • Le temps de compression est égal au temps de relâchement.