Une minute de perdue dans l’instauration de gestes qui sauvent diminue de 10% le nombre de fibrillations
ventriculaires accessibles à un choc électrique externe.
Le facteur le plus important pour la survie de la victime est le temps écoulé avant la défibrillation. Chaque
minute  qui  se  perd  entre  le  début  de  l’arrêt  cardiaque  et  la  défibrillation  fait  chuter  de  7  à  10%  la
probabilité de réanimation. Au niveau de notre département, les délais d’intervention (réception de l’alerte,
engagement  des  secours  et  arrivée  sur  les  lieux)  sont  de  l’ordre  de  5  minutes  (intervention  en  milieu
urbain,  secours  professionnels)  à  20  minutes  (secours  en  campagne,  lieux  d’intervention  loin des bases
de  départ  des  véhicules).  Durant  cette  période  d’acheminement  des  secours,  la  survie  des  victimes
dépend directement de la mise en place rapide des 3 premiers maillons de la chaîne de survie.
Le SDIS 68 s’est positionné en force dans la lutte contre la mort subite cardiaque de l’adulte dès 1999.
Depuis  8 ans  déjà,  tous  véhicules  de  type  VSAV  du  SDIS  68  sont équipés  de  DSA  et  tout  le  personnel
présent  à  bord  est  formé  à  utiliser  un  DSA  assurant  par  la  même  une  couverture  permanente  en  DSA.
Actuellement,  certaines  agglomérations  éloignées  des  centres  de  secours  d’où  partent  les  VSAV
connaissent des délais d’intervention de l’ordre de 15 /20 minutes. Face à ce constat, le SDIS 68 a décidé
d’agir  et  de  monter  en  puissance  à  travers  le  concept du « CPI  -Prompt  Secours »au  travers  des  corps
communaux  (  corps  de  première  intervention  ).  Ces  corps  de    pompiers,  ne  disposant    pas  de  VSAV
équipent  donc  un  petit  véhicule  de  matériel  de  prompt  secours,  incluant  si  possible  un  DSA.  L’objectif  
pour  l’équipage  « Prompt  Secours » est  de  débuter  la  réanimation  cardio-pulmonaire  avant  l’arrivée  du
VSAV,  permettant de gagner  de  précieuses  minutes, notamment  dans  les  villages  les  plus  éloignés  des
centres de secours disposant d’un VSAV.
Depuis fin 2006, ce sont les piscines qui se sont équipées de DSA. Tous ces sites disposent de personnel
formé et habilité à utiliser un DSA.
3. La Fondation Lucien Dreyfus
C’est  dès  2004  que  le  Fondation  Lucien  Dreyfus  a  souhaité  soutenir  l’équipement  départemental  en
défibrillateurs. Son implication dynamique a permis de mobiliser de nombreux partenaires autour de ses
objectifs et c’est début 2007 qu’une nouvelle étape stratégique s’est progressivement mise en place sur le
département  en  référence  à  des  expériences  d’équipement  en  DEA  accessibles  en  tout  public  dans
certaines  villes de  France. Ainsi  le  projet  initial d’équipement en  DSA  de  centres de  premiers  secours a
évolué vers un équipement de sites accueillant du public au sein de grandes citées départementales et de
communes  situées  à  distance  des  SMUR  et  des  VSAV  en  complément  à  l’implication  des  sapeurs-
pompiers.  La  mobilisation  des  élus  (association  de  maires  du  Haut-Rhin)  de  divers  organismes
partenaires  (groupe  ARPEGE,  caisses  privées  de  retraites,  complémentaires)  et  des  vecteurs  de
l’information  et  de  la  formation  (médecins  cardiologues  du  secteur  public  et  privé,  SAMU  68,  SDIS  68,
association des secouristes de la Croix-Blanche É) permet ainsi au début de l’été 2007 de mobiliser ses
synergies autour de ce projet ambitieux. L’enveloppe allouée par cette mobilisation s’élève ainsi à 166.000
€uros.
Ce budget permis ainsi d’envisager l’achat d’environ 70 appareils pour le département du Haut-Rhin.
Aspects logistiques et stratégiques
Trois  de  lieux  géographiques  se  portent  particulièrement  à  l’implantation  d’un  programme  d’accès  à  la
défibrillation :
Les endroits ou bâtiments qui par leur emplacement, leur hauteur ou leur étendue, peuvent retarder
l’accès des services médicaux d’urgence,
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