Les soins spécialisés précoces et l’arrêt cardiaque survenant hors de
l’hôpital
Ian G. Stiell, M.D., George A. Wells, Ph.D., Brian Field, A.C.P., M.B.A., Daniel W. Spaite, M.D., Lisa P. Nesbitt, M.H.A., Valerie J. De Maio, M.D.,
Graham Nichol, M.D., M.P.H., Donna Cousineau, B.Sc.N., Josée Blackburn, B.Sc., Doug Munkley, M.D., Lorraine Luinstra-Toohey, B.Sc.N., M.H.A., Tony
Campeau, M.Ed., Eugene Dagnone, M.D., Marion Lyver, M.D., for the Ontario Prehospital Advanced Life Support Study Group  
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Abstract  
Contexte :
L’étude « Ontario Prehospital Advanced Life Support (OPALS) » a évalué l'effet sur le taux de survie après arrêt cardiaque
survenant hors de l’hôpital, lorsqu’un programme de soins spécialisés précoces est ajouté à un programme de défibrillation
précoce.  
Méthode :
Cet  essai  clinique  contrôlé,  multicentrique,  a  été  mené  dans  17  villes,  où    deux  périodes  ont  été  déterminées :  « avant » et  
« après »l’ajout des soins spécialisés précoces. Il a inclut 5638 patients victimes d’un arrêt cardiaque hors hôpital. Parmi ces
patients,  1391  ont  été  inclut  pendant  la  période  dite  « avant »  de  défibrillation  précoce  et  4247  pendant  la  période  dite
« après » de  soins  spécialisés  précoces.    Les  intervenants  ont  été  formés  sur  les  soins  spécialisés  standard  comprenant
l'intubation endo trachéale et l'administration de médications par voie intraveineuse.  
Résultats :
Entre  la  période  de  défibrillation  précoce  seule  et  celle  intégrant  les  soins  spécialisés  précoces,  le  taux  d'admission  à
l’hôpital  a  significativement  augmenté  (10,9  pour  cent  contre  14,6  pour  cent,  P<0.001),  mais  le  taux  de  survie  en  sortie
d'hôpital n’a pas évolué (5,0 % contre 5,1 % ; P=0.83).  Les chances de survie après les soins spécialisés précoces, comparés
à la défibrillation précoce seule sont multipliées par 1,1 (intervalle de confiance de 95 % ; 0,8 à 1,5). Ce résultat montre un
contraste  important  avec  les  trois  premiers  maillons  de  la  chaîne  de  survie.  Si  l’arrêt  cardiaque  survient  en  présence  d’un
témoin, on multiplie les chances de survie par 4,4 (intervalle de confiance de 95 % ; 3,1 à 6,4);  après une réanimation cardio
pulmonaire  administrée  par  un  spectateur,  par  3,7  (intervalle  de  confiance  de  95  % ;  2,5  à  5,4)    et  après  une  défibrillation
précoce  par  3,4  (intervalle  de  confiance  de  95  % ;  1,4  à  8,4).    Il  n'y  a  eu  aucune  amélioration  du  taux  de  survie  en  cas  de
soins spécialisés précoces dans quelque sous-groupe que ce soit.  
Conclusions :
L’ajout  de  soins  spécialisés  précoces  n'a  pas  amélioré  le  taux  de  survie  après  un  arrêt  cardio  respiratoire  survenant  hors
hôpital, dans un système précédemment optimisé par la défibrillation précoce.  Afin de sauver plus de vies, les responsables
des systèmes de santé devraient considérer comme une priorité la Réanimation Cardio Pulmonaire par les citoyens et l’accès
à la défibrillation précoce dans l’intervention d’urgence.
Sources d’informations:  
From the Departments of Emergency Medicine (I.G.S.), Epidemiology and Community  Medicine (G.A.W.), and Medicine
(G.N.), and the Clinical Epidemiology Program (L.P.N., D.C., J.B.), Ottawa Health Research Institute, University of Ottawa,
Ottawa  Ont.,  Canada;  Interdev  Technologies,  Toronto  (B.F.);  the  Department  of  Emergency  Medicine,  University  of
Arizona, Tucson (D.W.S.); the Department of Emergency Medicine, University of North Carolina, Chapel Hill (V.J.D.); the
Greater Niagara Base Hospital, Niagara Falls, Ont., Canada (D.M., L.L.-T.); Emergency  Health Services, Ontario Ministry
of  Health  and  Long-Term  Care,  Toronto  (T.C.);  the  Department  of  Emergency  Medicine,  Queens  University,  Kingston,
Ont., Canada (E.D.); and the Department of Family Medicine, McMaster University, Hamilton, Ont., Canada (M.L.).
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