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Dr Cassan : Impact d'un registre de géolocalisation des DAE Le Dr Pascal Cassan, Médecin Conseiller National à la Croix-Rouge française, revient sur les résultats d’une étude américaine récemment publiée dans Resuscitation, étudiant l'impact d'un accès à un registre de géolocalisation des DAE par les services médicaux d’urgence sur une défibrillation précoce réalisée par un premier témoin. Dr Cassan, sur quel constat est basé cette étude ? L’accès public à la défibrillation peut permettre une amélioration du taux de survie après un arrêt cardiaque extrahospitalier. Mais les défibrillateurs ne sont utilisés que dans de très rares cas. Afin d’améliorer cette situation, il faut que les services médicaux d’urgence soient alertés le plus tôt possible et qu’ils puissent indiquer au premier témoin s’il y a un DAE à proximité. Pour cela ils doivent avoir accès à une base de données permettant de localiser rapidement les DAE. Où et comment cette étude a-t-elle été menée ? Il s’agit d’une étude rétrospective sur une
cohorte d’arrêts cardiaques extrahospitaliers. Elle a été réalisée à
Seattle , ville où, on le sait, la prise en charge de l’arrêt cardiaque
est particulièrement efficace. Quels sont les résultats ? L’étude porte sur 763 arrêts cardiaques. Un
DAE a été utilisé dans seulement 32 cas soit 4,2% du total: c’est très
faible ! L’utilisateur du DAE était un policier ou un secouriste
occasionnel (aussi appelé « bon samaritain » ou « premier témoin »). Dans
les 731 autres cas, un DAE n’a pas été utilisé. Pourtant, dans 59 cas il
aurait pu l’être si l’information disponible dans la base de données de
géolocalisation des DAE avait été transmise. Quelle conclusion tirez-vous de cette étude ? Il est essentiel qu’un registre national de géolocalisation des DAE existe partout où le public, « Monsieur et Madame Toulemonde » peut utiliser un défibrillateur. Les services médicaux d’urgence doivent avoir accès à ce registre afin de transmettre l’information au témoin qui donne l’alerte et qui pourra ainsi aller chercher le DAE pendant que le sauveteur, lui, poursuivra les compressions thoraciques jusqu’à l’arrivée de l’appareil. Cela permettra d’améliorer le taux de survie des victimes : car plus la défibrillation est faite tôt, meilleur est le pronostic ! |