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Le diabète connaît un
développement marqué. Il touche aujourd'hui plus de 2 millions de
personnes en France et sa croissance est continue depuis l'an 2000, si
bien qu'à l'horizon 2025, le nombre de diabétiques avoisinera les 3
millions dans notre pays.
Les deux formes de diabète
Le diabète prend deux formes majeures, bien différentes l'une de l'autre
: diabète de type 1 et diabète de type 2.
Le diabète de type 1 concerne essentiellement l'enfant et le
jeune adulte : il est dû à la cessation complète de production
d'insuline par le pancréas.
Le diabète de type 2 survient le plus fréquemment après la
quarantaine : il est dû au développement progressif, de la part de nos
cellules, d'une résistance à l'action de l'insuline (l'insulinorésistance),
ainsi qu'à un éventuel déficit de sa sécrétion (l'insulinopénie). A la
différence du diabète de type 1 qui survient brutalement, il s'installe
progressivement. L'âge compte donc au nombre des facteurs de risque du
diabète de type 2 (qui représente, à lui seul, 90 % du total des
diabètes).
Insulinorésistance et insulinopénie
L'hormone impliquée dans le diabète est l'insuline : produite par le
pancréas, elle permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang :
-
grâce à l'insuline, le sucre (glucose) pénètre dans le muscle où il est
consommé,
-
en absence d'insuline, le sucre pénètre difficilement dans le muscle et
s'accumule dans le sang.
L'altération du mécanisme d'entrée du glucose dans les cellules est au
cœur de la survenue du diabète de type 2. Cette entrée nécessite
l'activation d'un transporteur, lui-même activé par un récepteur de
l'insuline. L'insuline intervient donc comme un agent qui autorise
l'entrée du glucose : à travers un récepteur, elle dépêche un
transporteur qui prend en charge le glucose.
Avec l'âge, les cellules peuvent progressivement faire montre d'une
résistance à l'action de l'insuline. Trop fréquemment sollicitées, leurs
capacités de réaction s'émoussent : l'insulinorésistance est en route.
Simultanément, le pancréas peut, de son côté, faire montre d'une moindre
vitalité avec le passage des ans. Il continue à fabriquer de l'insuline
mais en quantité ou qualité insuffisantes : l'insulinopénie est en
chemin.
L'insulinorésistance et l'insulinopénie sont les deux causes majeures du
diabète de type 2. Lorqu'elles se manifestent, l'entrée du glucose dans
les cellules est perturbée et celui-ci reste indûment présent dans le
sang, avec deux conséquences nocives. La première concerne le sang : le
taux de sucre est trop élevé. La seconde, les cellules : elles sont
insuffisamment nourries, ce qui conduit au développement d'une
hypoglycémie.
Le diabète comme facteur de risque cardiovasculaire
Le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires entretiennent en
outre des relations très étroites : les facteurs de risque sont en très
grande partie communs. Le diabète de type 2 constitue même un facteur de
risque, dûment recensé, des maladies cardiovasculaires, comme l'a montré
l'étude Interheart réalisée dans 52 pays et qui place le diabète de type
2 parmi les six facteurs de risque de l'infarctus du myocarde.
La proximité entre diabète et maladie cardiovasculaire est également
très grande au niveau des complications. L'étude française ENTRED
(Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques),
mise en place dans le cadre du programme 2002-2005 d'actions de
prévention et de prise en charge du diabète de type 2, a montré que :
-
une personne sur six (17 %) déclare avoir souffert d'une atteinte de la
rétine liée au diabète,
-
4 % avoir perdu la vue d'un œil,
-
7 % avoir souffert d'une ulcération des pieds (soit une complication qui
peut mener à une amputation).
Au total, ce sont 39 % des personnes présentant un diabète qui
rapportent avoir développé une complication de type vasculaire. On
rappelle parallèlement qu'une personne dialysée sur deux souffre de
diabète de type 2. Plus généralement, la mortalité d'origine
cardiovasculaire des personnes atteintes d'un diabète de type 2 est, en
France, approximativement le double de celle de la population générale.
Les complications liées à un diabète
Un taux élevé de sucre dans le sang pendant plusieurs années entraîne
une atteinte progressive des artères et des petits vaisseaux de tout
l’organisme. Les conséquences sur l’ensemble de l’organisme sont
multiples et touchent :
-
le cœur : atteinte des artères du cœur qui se manifeste au début par une
angine de poitrine et puis brutalement par l’infarctus du myocarde,
pouvant être mortel,
-
les yeux : atteinte des petites artères qui irriguent la rétine pouvant
conduire à la cécité. Notons que le diabète est la 1ère cause de cécité
en France,
-
les grosses artères : hypertension artérielle et artérite des membres
inférieurs pouvant entraîner une amputation,
-
les nerfs : l’atteinte des nerfs s’appelle la neuropathie. Elle se
manifeste par une diminution de la sensibilité ou des douleurs, en
particulier dans les jambes,
-
les pieds : le fait que la sensibilité diminue fortement entraîne des
risques d’ulcération. L’atteinte de la circulation rend la cicatrisation
des plaies difficile,
-
les reins : pouvant conduire à l’insuffisance rénale chronique.
Que faire en cas de diabète ?
Les complications du diabète ne sont pas une fatalité : vous pouvez
changer l’évolution de votre maladie si vous changez votre style de vie.
C'est l'objet de nos pages l'activité physique et la nutrition comme
facteurs de prévention du diabète.
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