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iabète : Contrôle du diabète par
l'activité physique |
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L'activité physique et
la diététique, ce qu'on qualifie de mesures hygiéno-diététiques, sont
absolument fondamentales. C'est le meilleur instrument de prévention, le
meilleur traitement non médicamenteux qui soit.
L'activité physique, un moyen efficace de contrôler son diabète
Réinsérer l'activité physique dans notre quotidien est un impératif. Il
faut savoir monter les marches d'escalier plutôt que prendre l'ascenseur
et réapprendre à effectuer à pied les trajets de faible distance, voire
de distance moyenne. C'est un facteur de contrôle de la glycémie de
première importance. Absence d'activité physique ? La glycémie
s'emballe.
Une circonstance particulière le démontre bien : le voyage en avion.
Lors d'un voyage sur un long courrier, les besoins en insuline
augmentent très fortement pour une raison simple : l'absence de
mouvement pendant huit à dix heures. Il ne faut pas craindre les
hypoglycémies en de telles circonstances.
L'activité physique comme facteur de prévention
Pour
l'activité physique, plusieurs points sont à considérer. Premièrement,
l'activité physique est bénéfique pour la tension artérielle. Si, lors
d'un jogging, d'une course de fond, la tension augmente, il faut savoir
que, à l'arrêt de la course, le circuit artériel est dilaté, les
capillaires s'ouvrent pour oxygéner les muscles et donc la pression
artérielle baisse. Les personnes qui pratiquent régulièrement une
activité physique ont une pression artérielle plus basse que celles qui
ne pratiquent pas. Deuxièmement, le taux de bon cholestérol, le HDL-cholestérol,
augmente et le taux de triglycérides baisse.
Ces effets sont particulièrement bénéfiques puisque les patients
diabétiques sont plus fréquemment hypertendus et ont un taux de bon
cholestérol plus bas que les personnes sans diabète. L'activité physique
représente l'un des meilleurs moyens, outre les traitements
médicamenteux, de contrôler son diabète. Pour les patients diabétiques
l'augmentation de l'activité physique pendant les périodes de vacances a
une traduction très concrète : ils réduisent leur besoin en insuline et
améliorent le contrôle de leur diabète de manière très spectaculaire.
L'activité physique constitue enfin un excellent facteur de prévention
du diabète.
Deux études ont été réalisées, l'une en Finlande, l'autre aux États-Unis
auprès de sujets qui présentaient un risque de diabète : leur glycémie
se situait dans l'intervalle de 1,10 g/1 à 1,26 g/1 dont nous avons
parlé précédemment. Après tirage au sort, les uns se sont vu préconiser
les recommandations usuelles en matière de diététique et d'activité
physique, les autres ont fait l'objet d'un programme plus intensif.
Après avoir bénéficié de cours de diététique, ils rencontraient une
diétécienne une fois par semaine pour faire le point sur leur
alimentation. Et le kinésithérapeute encadrait leur jogging trois fois
par semaine. Le résultat est net : au bout de quatre ans, le risque de
développer un diabète avait chuté de 50 % par rapport à la population
qui avait appliqué les recommandations usuelles sans bénéficier de
soutien actif. En outre, leur profil cardiovasculaire était bien
meilleur : une pression artérielle plus basse, un taux de bon
cholestérol plus élevé...
Activité physique et insuline
Toute activité physique d'endurance est intéressante. Qui plus est,
l'organisme garde la mémoire d'une activité physique. Si vous faites
votre jardin le dimanche après-midi et que vous êtes traité à
l'insuline, vous devrez diminuer votre dose d'insuline le soir : du fait
de l'activité physique de l'après-midi, le corps va rester sensible à
l'insuline pendant la nuit. Il y a une mémoire qui persiste pendant
plusieurs heures.
Au cours de l'activité physique, le muscle devient le principal
consommateur de glucose, ses besoins augmentent. Par ailleurs, selon des
mécanismes compliqués mais indiscutables, l'action de l'insuline est
plus intense : la même quantité d'insuline va exercer un effet une fois
et demie plus conséquent pendant une période d'activité physique que
pendant une période d'activité normale. Pour ces deux motifs, le patient
risque l'hypoglycémie. Pour éviter cette hypoglycémie il doit, d'une
part, manger plus de féculents, d'autre part baisser les doses
d'insuline qui couvrent la période de l'effort, ainsi que la période qui
le suit. Pour un exercice d'intensité modérée, on baisse la dose de 20
%. Pour un exercice très intense, pour les épreuves des sportifs de haut
niveau, l'abaissement de la dose va jusqu'à 50 %.
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