hirurgie vasculaire

Les pontages artériels

( le premier pontage chez un homme a été réalisé par Jean KUNLIN à Strasbourg en 1947 )

 Lorsque les lésions sont étendues ou multiples, la meilleure technique est alors le pontage artériel.
 En matériel synthétique (prothèse) ou à l’aide de matériel autogène(veine saphène), le pontage court circuite l’artère obstruée en réalisant un grand pont depuis une artère saine en amont de l’oblitération jusqu’en aval de celle ci permettant ainsi d’irriguer à nouveau les tissus en ischémie

 

Exemple d’un pontage veineux fémoro-poplité sous le genou

Sous anesthésie loco-régionale le plus souvent péridurale ou rachianésthésie.
La veine saphène interne est prélevée pour être utilisée en position inversée
(car il existe des valvules à l’intérieur des veines qui permet au sang de ne circuler que dans un sens)

 

Dissection des artères en amont et en aval de la zone à ponter et interruption provisoire du flux sanguin pour permettre les sutures

Anastomose de la veine sur l’artère donneuse au pli de l’aine,
l’A.fémorale commune (suture à l’aide d’un fil non résorbable)

Puis anastomose de l’autre bout de la veine sur l’artère réceptrice sous le genou
l’A.poplitée basse

Après avoir rétabli le flux sanguin on contrôle la récupération d’un flux pulsé
en dessous le pontage, vérification par une artériographie avant de refermer
les cicatrices

 

les bonnes indications de pontage

toutes les sténoses et oblitérations longues en première intention
après échec d’une dilatation ou en cas de résténose ittérative
technique de choix pour revasculariser un carrefour aortique (culotte aortique) quand une dilatation
ne peut être proposée
particulièrement précieux en cas d’atteinte avancée pour sauver un membre

 

les plus du pontage

- possibilité de ponter des vaisseaux de petit calibre (jusqu’au dos du pied) en cas de nécessité grâce à la technique du pontage in-situ et si la veine saphène est de bonne qualité

- volontiers associé     

- à une dilatation soit en amont soit en aval pour une revascularisation plus efficace
- à une thrombectomie ( caillotage en aval d’une oblitération récente )
- parfois à une thrombolyse ( lyse chimique des caillots )